
Elsie et Robert Wilson Reford dans l’allée royale, 1938. Photographe inconnu.
© Jardins de Métis, collection Les Amis des Jardins de Métis, NAC 1997.10.31.1.
De 1926 jusqu’au début des années 1960, Elsie Reford a transformé le domaine de l’ancien camp de pêche en un jardin unique en Amérique du Nord. Tout semblait défavorable à cette entreprise : la pauvreté du sol, le climat rigoureux et l’exposition aux vents. Elle a su composer avec la topographie, se documentant sur les variétés adaptées à la région, la façon de les cultiver, de les multiplier. Tout ce travail a été mené avec l’aide de jardiniers qu’elle a formés. C’était aller à contre-courant puisqu’à cette époque, il était bien vu de donner ce travail à des architectes paysagistes de grande réputation.
Nous la voyons ici dans l’allée royale de son jardin, en compagnie de son époux et de leur chien. Le nom d’« allée royale » n’a rien d’anodin : Elsie est issue d’une longue tradition de conservateurs fidèles à la Couronne britannique, que ce soit chez les Meighen (famille de son père), les Stephen (famille de son oncle maternel) ou les Reford. D’ailleurs, de nombreux gouverneurs généraux – représentants de la Couronne britannique au Canada – ont fréquenté la villa Estevan.